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Dear Hongrang (ou Cher Hongrang, pour les plus francophones d’entre nous), c’était le K-drama historique que j’attendais ce premier semestre 2025. Et pour cause : à l’affiche, Lee Jae-wook (inoubliable dans Alchemy of Souls), Jo Bo-ah (Tale of the Nine Tailed, Knock Off à venir), mais aussi Jung Ga-Ram, Park Byung-Eun, Kim Jae-Wook et Uhm Ji-Won. Une distribution cinq étoiles, un synopsis intrigant et une esthétique visiblement soignée… Autant dire que j’étais prête.

Adapté du roman Tangeum : Swallowing Gold et composé de 11 épisodes diffusés sur Netflix, Dear Hongrang nous plonge dans une Corée à l’ère de Joseon sombre et tragique. L’histoire démarre sur une scène glaçante : un jeune garçon en fuite dans une forêt enneigée, traqué par une silhouette aux longs cheveux blancs. Ce garçon, c’est Hongrang. Le lendemain, il disparaît sans laisser de trace.
Un retour mystérieux, un imposteur… ou pas ?
Douze ans plus tard, un jeune homme (Lee Jae-wook) réapparaît et se présente comme Hongrang. Il dit avoir survécu en devenant soldat, mais il ne se souvient plus de son enfance. Des marques physiques, une cicatrice… tout semble correspondre. Tout, sauf les yeux de Jae-yi (Jo Bo-ah), sa demi-sœur, qui ne reconnaît pas celui qu’elle a tant cherché. Elle doute. Et elle a raison.
Car très vite, on comprend que ce retour n’est pas aussi limpide qu’il y paraît. Que ce n’est pas son frère. Et que cet imposteur traîne un passé bien plus lourd qu’il ne le laisse paraître : celui d’un assassin surnommé Soul Ripper (faucheur d’âmes en français). Et pourtant, au fil des épisodes, on voit naître entre eux une relation ambigüe, troublante… et sincère.
Ce que j’ai aimé
J’ai adoré l’ambiance. Dès les premières minutes, le ton est donné : sombre, mystérieux, avec ce filtre bleu qui nimbe chaque plan. La mise en scène est soignée, les cadrages sont sublimes, et la bande-son… wow. Mention spéciale à Burning Petals de 4BOUT qui donne littéralement des frissons, et à Fate de Tejong pour ses envolées plus poétiques.
L’histoire m’a happée immédiatement. Entre intrigues politiques, secrets familiaux et romances contrariées, on ne sait plus où donner de la tête. J’ai particulièrement aimé la dynamique entre Mu-ji, l’héritier adoptif, Jae-yi, et ce faux Hongrang. Ce triangle amoureux, d’abord discret, devient peu à peu le cœur émotionnel du récit. Et la romance, bien que secondaire au départ, finit par devenir l’un des éléments les plus forts du drama.
Une tension palpable, une identité à double tranchant
Le drama ne se limite pas à une romance ou à un retour dramatique. Il est question de vengeance, de douleurs enfouies, d’enfants sacrifiés au nom de l’art (oui, vraiment), de luttes de pouvoir, de faux-semblants. Jae-yi, promise à un homme violent, se bat autant pour sa liberté que pour la vérité. Mu-ji, amoureux silencieux, tente de la protéger tout en sachant qu’elle ne le choisira peut-être pas. Et l’imposteur, torturé au propre comme au figuré, semble lui-même hésiter entre manipulation et amour véritable.
Le personnage du Snow Man, figure fantomatique responsable de la disparition d’enfants, ajoute une couche de noirceur supplémentaire. Tout comme ce peintre dérangé, lié à une guilde artistique puissante, qui exploitait les victimes pour ses œuvres. Glauque, mais terriblement prenant.

Ce que j’ai moins aimé
Soyons honnête : 11 épisodes, c’est trop court. Ce drama avait la matière pour en faire 16. Certains arcs sont expédiés un peu vite, notamment vers la fin. Certaines scènes d’action deviennent confuses (j’ai dû réfléchir à plusieurs fois pour comprendre qui était avec qui). Et cette fin…

Min Yeon-eui (Uhm Ji-won). Photo : Netflix
Cette fin, douce amère, clôture bien le chemin parcouru par les personnages mais l’ensemble laisse un goût de confusion. C’est d’ailleurs une critique que j’ai pu voir passer sur les réseaux sociaux et qui est aussi remontée aux oreilles du casting puisque Lee Jae-wook y a répondu lui-même en expliquant que Netflix avait fait le choix de couper certaines explications dans cette histoire plutôt dense tout en rassurant qu’il avait trouvé de son côté que le montage était bien réalisé.
Malgré tout…
J’ai été émue. J’ai vibré. J’ai pleuré. J’y ai cru. Et même si tout n’est pas parfait, je pourrais revoir Dear Hongrang rien que pour comprendre ce que j’ai manqué la première fois. Pour revivre cette tension constante, ces silences lourds de sens, cette alchimie fragile entre Jae-yi et son faux frère. Car oui, ce drama, c’est aussi une histoire d’amour impossible, mais bouleversante.
Cette série n’a pas besoin de saison 2 selon moi.

Une série qui ne laisse pas indifférent. C’est pourquoi je mettrais une note de 9/10. Et vous, vous l’avez-vu ? Qu’en avez-vous pensé ?