Affaire Kim Soo-hyun : son avocat démonte point par point l’audio de 50 min diffusé par Garosero

Annonces
Table des matières Table des matières

Près de 10 mois après le début de l’affaire impliquant la défunte actrice Kim Sae-ron et l’acteur Kim Soo-hyun, la situation reste inchangée sur le plan judiciaire : ni la police ni la justice coréenne n’ont encore tranché sur l’authenticité des fichiers audio diffusés par le YouTuber Kim Se-ui (Garosero) et la véracité de l’accusation bien que l’opinion publique penche déjà en la faveur de l’acteur.

Source photo : Pinterest

Le 15 décembre 2025, le National Forensic Service avait reconnu son incapacité technique à déterminer si l’enregistrement central de l’affaire avait été manipulé ou généré par intelligence artificielle. Une conclusion « indéterminée » qui a laissé le débat intact. Pourtant, depuis, Kim Se-ui a avoué avoir édité l’audio à de multiples reprises (une dizaine de fois a-t-il dit dans l’un de ses derniers live), et rediffusé cette semaine une version longue d’environ 50 minutes, largement considérée comme non crédible par l’opinion publique.

Dans ce contexte de flou judiciaire, Kim Soo-hyun reste contraint de se défendre publiquement. Le 20 décembre, son avocat, Kho Sang-rock, a publié une longue analyse détaillant, point par point, les contradictions internes et les impossibilités factuelles de l’enregistrement présenté comme la « voix réelle » de Kim Sae-ron.

Les contradictions de l’enregistrement présenté comme la voix de Kim Sae-ron

NB : il est à préciser que l’avocat a aussi révélé en début de semaine que l’informateur du New Jersey qui a fourni cet audio à Garosero avait aussi auparavant (peu de temps avant la conférence de presse du 7 mai appuyée sur cet audio) contacté l’agence de Kim Soo-hyun, Gold Medalist, afin de leur vendre cet audio. Un audio dont le contenu était différent de celui présenté à Garosero (et ce contenu a depuis été fourni comme preuve à la police par la partie de l’acteur).

Annonces

Absence de plausibilité concernant le consentement à l’enregistrement

« Il est difficilement concevable, selon le bon sens, qu’une célébrité accepte que des conversations extrêmement privées soient enregistrées par un tiers. »

Ce 20 décembre, l’avocat Kho Sang-rock rappelle que les propos contenus dans l’audio (expériences sexuelles durant l’enfance, propos grossiers, problèmes familiaux) sont de nature à provoquer des dommages irréversibles s’ils venaient à être rendus publics. « La personne ayant réalisé l’enregistrement n’était pas un proche de confiance, mais un individu retrouvé après environ 20 ans sans contact. »

Selon la version avancée par Garosero, Kim Sae-ron aurait accepté cet enregistrement en échange d’un prêt de 4 500 dollars. « Affirmer qu’elle aurait consenti à un tel enregistrement en contrepartie de cette somme est dépourvu de toute plausibilité. »

L’avocat souligne également que Kim Sae-ron exprimait, à cette période, le souhait de reprendre sa carrière. « Soutenir qu’elle aurait, tout en étant consciente de l’existence d’un enregistrement, répété des propos rendant tout retour impossible relève d’une contradiction logique. »

Annonces

L’argument de « l’enregistrement comme garantie de prêt » est déraisonnable

« Les preuves d’un prêt financier peuvent être établies par un contrat écrit, des messages, ou des relevés de virement bancaire. » Dans ce contexte, Kho Sang Rock estime qu’enregistrer plus d’une heure de conversation privée dépasse totalement les pratiques usuelles. « Prétendre qu’un tel enregistrement ait servi de garantie va à l’encontre des usages ordinaires des transactions financières. »

Une reconnaissance et une mémoire invraisemblables après 20 ans

Selon les déclarations de la personne qui a enregistré cet audio, celui-ci aurait vécu environ 20 ans aux États-Unis. « Il est admis que le défunt n’a eu aucun contact avec cette personne depuis l’âge de 5 ans, avant de la retrouver une fois adulte. »

Pourtant, dans le récit avancé : « Alors que l’individu n’aurait pas reconnu Kim Sae-ron, pourtant actrice connue, celle-ci aurait immédiatement reconnu et identifié son interlocuteur. »

L’avocat juge ce scénario contraire à toute expérience commune. « Si une relation étroite avait réellement existé durant l’enfance, la mère de la défunte, qui exerçait alors un rôle de manager, aurait nécessairement connu cette personne. Cet élément devrait faire l’objet d’une enquête. »

Annonces

Des difficultés financières aux États-Unis peu crédibles

« Affirmer qu’une personne se trouvant aux États-Unis pour un séjour temporaire n’aurait prévu aucun moyen financier est contraire au bon sens. » L’absence alléguée de toute alternative (carte bancaire, compte, proches) est jugée peu convaincante par l’avocat.

La mention d’un mariage blanc, une construction a posteriori possible

Dans l’audio, il est fait mention d’un mariage de complaisance dans un but d’obtention de carte de résident. « Or, les informations rendues publiques indiquent que la défunte entretenait une relation réelle avec son mari, marquée par des faits de violence et de manipulation psychologique. »

L’avocat estime que cette narration aurait été ajoutée après la révélation de l’existence du mari, afin de détourner les critiques. « Soutenir qu’un mariage blanc aurait été conclu contre une somme modique est contraire à l’expérience commune, et contredit directement le fait que le mari soit un homme fortuné. »

Une construction artificielle du contenu de la conversation

« L’enregistrement aborde sans exception l’ensemble des sujets devenus controversés après le décès de la défunte : conduite en état d’ivresse, mariage, famille, critiques des médias et des YouTubers, accusations visant l’acteur Kim Soo-hyun. »

Annonces

Selon l’avocat : « Ces éléments correspondent exactement aux arguments avancés par Garosero et la famille. » Il ajoute : « Plutôt qu’une conversation privée spontanée, l’audio s’apparente à une construction destinée à transmettre des points de controverse.

Des divergences répétées avec des faits objectifs

Plusieurs affirmations contenues dans l’audio sont relevées comme factuellement incorrectes : « Il est question de journaux intimes de relation prétendument conservés, mais aucun document n’a jamais été présenté. »

L’avocat rappelle que l’existence d’un carnet rose avait été évoquée publiquement pour la première fois le 18 mars, par une source non identifiée. « L’affirmation selon laquelle la défunte n’aurait pas eu de manager contredit l’existence avérée d’une agence et d’un encadrement professionnel à cette période. »

Concernant les médicaments qu’elle précise prendre dans cet audio : « Le Xanax est décrit comme un traitement contre la dépression, alors qu’il s’agit en réalité d’un médicament prescrit pour les troubles anxieux et les attaques de panique. »

Annonces

Des incohérences physiques liées à l’environnement d’enregistrement

Selon la version avancée, l’audio aurait été enregistré à l’aide d’un dispositif placé dans une poche, lors d’une rencontre dans un lieu ouvert (un Starbucks dans le New Jersey). « Pourtant, seule la voix féminine est audible, enregistrée avec une clarté constante et une proximité équivalente à celle d’un microphone professionnel. »

L’avocat souligne l’absence répétée de bruits ambiants : « Dans un lieu public tel qu’un Starbucks, il serait inévitable de capter de la musique, des conversations ou des sons environnants. L’absence quasi totale de ces éléments est difficilement compatible avec les conditions d’enregistrement décrites. »

Une défense contrainte de se prolonger

Alors que son authenticité est largement remise en cause, l’absence de position officielle de la justice oblige toujours Kim Soo-hyun à répondre publiquement à des accusations non tranchées.

Cette nouvelle prise de parole de son avocat s’inscrit dans un contexte où, faute de conclusions judiciaires claires, le débat se poursuit dans l’espace médiatique, laissant l’acteur exposé à une affaire dont l’issue reste, à ce jour, inconnue.

Annonces

La conclusion de l’enquête policière, annoncée depuis plusieurs semaines comme imminente, sera déterminante pour savoir si cette affaire pourra enfin sortir du champ des spéculations et reposer sur des faits établis.

Quoi qu’il en soit, cette affaire traîne en longueur et soulève de nombreuses interrogations mondialement sur l’efficacité et la volonté de la police coréenne à vouloir traiter correctement cette affaire.


Faites passer le mot en partageant !

Annonces

1 avis sur « Affaire Kim Soo-hyun : son avocat démonte point par point l’audio de 50 min diffusé par Garosero »

Partagez votre avis